sexta-feira, 12 de janeiro de 2018

NOVAS E VELHAS EVIDÊNCIAS NO ROSSIO DO CARMO

Ao passar, há dias, pelo Rossio do Carmo, reparei que o antigo edifício dos bombeiros assenta, parcialmente, em rochas. Não foi preciso escavar alicerces. O muros foram pousados na rocha. Sem mais esforço e, suponho, com idêntica solidez. Isso deixou-me a ideia que escrevera algo sobre a modulação do terreno, que sempre supus ser obra de final do século XIX. Efetivamente, assim era. O terreno foi cortado nessa altura. A imagem aplanada que temos não era a que havia há pouco mais de 100 anos. E, muito menos, no período medieval.


Dans l’ensemble les travaux réalisés à cette époque à Rossio do Carmo, certains ont eu peu à voir avec l’archéologie. Dans le journal “O Bejense” du 2 mai 1896 on lisait ce qui suit :
“Au Rocio do Carmo, où l’on procède à des extractions de gravier, on a trouvé à une
profondeur d’1,5 m un cimetière [il s’agit de la même mesure que Leite de Vasconcelos a indiquée pour le niveau atteint par son intervention1415]. Les sépultures sont construites de manière différente de celles que nous avons vues sur ce site et qui sont nombreuses. Dans la roche qui est tendre, on a ouvert des fosses de 3 m de hauteur, 0,48 m de largeur et de 1,70 m de long et on y a déposé les cadavres les uns sur les autres mais séparés par de grosses briques aux coins brisés de 0,50 m de long chacun. Dans une autre division en brique, de 0,44 m de hauteur, les chevets des sépultures sont à l’Est. Les briques s’encastraient dans la roche. Dans les sépultures, on a juste trouvé un vase de terre rouge semblable à nos plats pour le feu, incliné sur la face du cadavre”1416.

Ces terrassements auront simultanément dégrossi et nivelé le terrain presque jusqu’au niveau des nécropoles. Le profil plat que présentait la place au début des fouilles en 1978 était donc le résultat des travaux de la fin du XIXe s. D’un autre côté, la profondeur à laquelle, à partir de 1978, ont été trouvées les sépultures - pratiquement à la cote de la rue - est substantiellement différente du 1,50 m mentionné autant par la presse que par les textes de Leite de Vasconcelos. La proximité des sépultures de la période islamique par rapport au pavement actuel a été causée par les travaux publics mentionnés ci-dessus et l’état de dégradation des squelettes en est le reflet direct.

Dans les décennies suivantes, la recherche historique sur ce site n’a pas connu d’évolution et n’a été reprise qu’à la fin des années 70 lorsq’un programme de travaux publics a prévu la réalisation d’interventions de fond (notamment la construction d’un nouveau tribunal) dans le périmètre de Rossio do Carmo1417.

Na p. 286 de LA KURA DE BEJA ET LE TERRITOIRE DE MÉRTOLA ENTRE L’ANTIQUITÉ TARDIVE ET LA RECONQUÊTE CHRÉTIENNE

Notas:
1415 Vasconcelos, 1899-1900: 243 et Vasconcelos, 1927: 231
1416 O Bejense, 2/5/1896
1417 Les conflits entre les nécropoles et les édifices des pouvoirs publics sont une situation classique en archéologie. Voir les considérations intéressantes de Jean Lassus dans l’introduction à Février, 1965

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