domingo, 23 de setembro de 2012

A CHUVA, PISSARO, SULLY PRUDHOMME E A CHUVA


Pluie

Il pleut. J'entends le bruit égal des eaux ;
Le feuillage, humble et que nul vent ne berce,
Se penche et brille en pleurant sous l'averse ;
Le deuil de l'air afflige les oiseaux.

La bourbe monte et trouble la fontaine,
Et le sentier montre à nu ses cailloux.
Le sable fume, embaume et devient roux ;
L'onde à grands flots le sillonne et l'entraîne.

Tout l'horizon n'est qu'un blême rideau ;
La vitre tinte et ruisselle de gouttes ;
Sur le pavé sonore et bleu des routes
Il saute et luit des étincelles d'eau.

Le long d'un mur, un chien morne à leur piste,
Trottent, mouillés, de grands boeufs en retard ;
La terre est boue et le ciel est brouillard ;
L'homme s'ennuie : oh ! que la pluie est triste !

René-François SULLY PRUDHOMME   (1839-1907)


Não é que chova em francês, aqui no blogue. Mas o poema e o quadro de Camille Pissaro (1830-1903) vão a par deste domingo, ora chuvoso, ora não. A pintura, de 1898, retrata a Avenue de l'Opéra.

2 comentários:

  1. Content d'avoir une poésie dans notre langue maternelle.Apparemment vous avez dû avoir beaucoup de pluie!
    Par ici,nous sommes habitués à cette météo.

    Dominique et Myriam (les belges)

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  2. Excelente escolha, esta obra de Pissarro; ele tinha raízes portuguesas, sabia? Apesar de ser um dos meus preferidos, só descobri esse pequeno pormenor sobre a origem de Pissarro há cerca de meio ano.

    Lefrontier

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