segunda-feira, 23 de abril de 2012

EM CARTUM

Séguidille

Brune encore non eue,
Je te veux presque nue
Sur un canapé noir
Dans un jaune boudoir,
Comme en mil huit cent trente.

Presque nue et non nue
À travers une nue
De dentelles montrant
Ta chair où va courant
Ma bouche délirante.

Je te veux trop rieuse
Et très impérieuse,
Méchante et mauvaise et
Pire s'il te plaisait,
Mais si luxuriante !

Ah ! ton corps noir et rose
Et clair de lune ! Ah, pose
Ton coude sur mon cœur,
Et tout ton corps vainqueur,
Tout ton corps que j'adore !

Ah, ton corps, qu'il repose
Sur mon âme morose
Et l'étouffe s'il peut,
Si ton caprice veut,
Encore, encore, encore !

Splendides, glorieuses,
Bellement furieuses
Dans leur jeunes ébats,
Fous mon orgueil en bas
Sous tes fesses joyeuses !


Na verdade, não foi o autor do poema, Paul Verlaine, quem esteve em paragens africanas, mas sim o seu amante temporário, Rimbaud. O sítio onde Marta Sentís (n. 1949) fez esta fotografia, datada de 1984, deixa-nos margem para a imaginação. O poema de Verlaine parece-me, pois, apropriado ao ambiente vivido naquela casa da capital sudanesa.

2 comentários:

Lucrecia disse...

Estar com alguém assim ,de forma tão
exuberante, é uma celebração a vida. Este poema é uma delícia.

jp disse...

belle illustration de ce magnifique texte